Il y a un an, nous dénoncions déjà la multiplication des incidents et des procédures d’urgence pour plusieurs gros avions à Liège Airport.
Nous estimions qu’au-delà des aspects environnementaux et sociaux, la question de la sécurité devait également être prise en compte alors que des appareils pour certains très âgés (plus de 30 ans) et manifestement problématiques atterrissaient et décollaient de Liège chaque jour.
Cette nuit, nous avons connu un nouvel incident majeur. C’est le capot d’un réacteur (une pièce de près de deux mètres de long) qui est tombé sur le toit d’une habitation à Waremme. Fort heureusement, il n’y a eu que des dégâts matériels et une grosse frayeur pour les habitants.
Selon nos recoupements, il s’agit d’un avion B747 de la compagnie Air Atlanta Icelandic qui décollait à destination de Malte. Cet avion de 28 ans avait déjà connu un incident le 2 décembre 2020. Par ailleurs, cette compagnie a déjà été impliquée dans plusieurs autres incidents à Liège en 2021 et 2022 (plusieurs vidanges de carburant en mer du Nord avant de revenir à Liège, un déroutement en urgence au-dessus de la France, et même le 31 janvier 2021 selon des témoins oculaires réveillés en sursaut à Bierset, un avion revenant en urgence avec un réacteur en feu ainsi que l’a rapporté la télévision locale RTC). En août encore, l’aéroport de Liège avait déjà connu deux incidents : le 12 août avec un B747 de 24 ans de Air Atlanta Icelandic, et le 14 août avec un B737 de la compagnie ASL de 31 ans (voir illustrations)
Face à la multiplication de ces incidents, le mutisme des autorités et des responsables de l’aéroport demeure total. Pour Pierre Eyben, co-porte-parole du mouvement éco-socialiste Demain : « Il est plus que temps de poser la question de l’état et de l’âge des avions qui sont autorisés à venir à Liège Airport. On le sait, les avions de fret sont souvent plus âgés. Puisque l’aéroport va devoir agir sur ses nuisances sonores, interdire ces avions, vieux, bruyants et dangereux, constitue aujourd’hui une urgence ».
Le Mouvement Demain réclame que toute la lumière soit faite sur l’incident de cette nuit qui aurait pu s’avérer dramatique. Il demande surtout des mesures concrètes de la part des autorités régionales.
Communiqué du 9 septembre 2022