Le pseudo suspens et les pseudos négociations sont terminés. Comme en 2018, le PS (avec Vega cette fois) fait le choix de la droite pour gouverner Liège (en s’alliant au MR et aux Engagés) alors que 62% des électeurs ont voté à gauche. Ils le font (unanimement semble-t-il) au nom d’un supposé relais régional (qui sera en vérité une tutelle de droite) et pour sauver des postes (appelons un chat un chat) puisqu’en échange il sera associé à la majorité provinciale.
Une majorité rouge verte avec PS, Vert Ardent et PTB pesait pourtant 32 sièges (sur 49) et était totalement possible, comme à Mons.
Alors que nous venons d’enregistrer une abstention record, cette logique nie l’idée que la politique devrait d’abord être une question de projets (car évidemment il y a davantage de convergences programmatiques à gauche) et pas de répartition de postes. Cela ne fait que creuser l’écart entre citoyens et élus. C’est dramatique.
Parce que je ne me resouds pas à ce cynisme, modestement mais résolument, je continuerai avec mes camarades de Vert Ardent mon travail de conseiller d’opposition pour ce second et dernier mandat. Car oui, je ferai deux mandats communaux et pas davantage car je crois que la gauche est par nature un projet collectif (où il s’agit de transmettre et non de perdurer) et que les logiques carriéristes lui font beaucoup de mal.
par Pierre Eyben
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