Dans le cadre de la production de biens, de la conception au service après-vente en passant par la fabrication, miser, comme le fait la Région wallonne, sur la chaîne logistique est aujourd’hui de plus en plus problématique. La chaîne logistique, bien qu’importante, génère peu de retombées économiques locales, a un impact environnemental significatif et reste extrêmement soumise à une concurrence très forte et est un secteur très facilement délocalisable.

Le journal Le Soir évoque un nouveau « bain de sang » social, avec près de 400 emplois menacés. La majorité de ces emplois sont situés à Brucargo, à Zaventem, l’équivalent de Cargonord pour Liège.

Pourquoi Bruxelles ? Parce que Liège a déjà été durement touchée avec plus de 150 licenciements en 2022. FedEx en est à sa cinquième vague de licenciements depuis la reprise de TNT en 2016, exacerbant une situation sociale déjà fragile. Et prouvant combien il est facile de délocaliser.

La Région wallonne doit repenser sa stratégie pour éviter de nouvelles pertes d’emplois et garantir une meilleure résilience économique. La stratégie de création d’emplois basée sur le Fret Aérien et le transport, montre ses limites. Face aux défis économiques et environnementaux actuels, il devient impératif de réévaluer ces priorités. La dépendance à des secteurs aussi volatils, vulnérables aux délocalisations et aux perturbations mondiales, expose la région à des risques considérables pour l’avenir.

À quand donc le prochain licenciement de masse dans le secteur ? À quand une prise de conscience que nous allons de plus en plus vite droit dans le mur ?

Le Mouvement Demain exprime son soutien au personnel, à la lutte syndicale, nous espérons celle-ci gagnante, elle sera d’autant plus gagnante si elle mobilise la société plus largement sur la base d’une idée simple à lancer : « Changeons l’économie, investissons dans une industrie productrice et transformatrice ancrée dans le territoire pour produire des objets utiles du quotidien« .

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