Le Mouvement Demain condamne fermement le coup d’Etat perpétré par les secteurs d’extrême-droite de Bolivie ce dimanche 10 Novembre, alors même que suite à l’audit des élections, le gouvernement avait annoncé qu’il annulait les élections et qu’il allait en organiser de nouvelles.

Divers secteurs politiques ont contesté le résultat électoral du 20 Octobre. Le gouvernement bolivien a accepté la révision du résultat électoral par l’Organisation des Etats Américains (OEA), et a déclaré qu’il en respecterait les conclusions quelles qu’elles soient. L’opposition par contre, noyautée par des secteurs ultras réactionnaires et religieux, a refusé de se conformer à cette révision, et a décidé de déstabiliser le gouvernement. Elle a instrumentalisé la police, puis l’armée.

Ce dimanche, alors que le gouvernement avait annoncé la décision de recommencer les élections, l’armée a « recommandé » au Président d’abandonner le pouvoir, consommant ainsi un véritable coup d’Etat militaire.

Le Mouvement Demain conçoit qu’on ne soit pas d’accord avec les politiques d’Evo Morales et de son gouvernement qui ont pu commettre des erreurs.  Mais l’heure est à la mobilisation des démocrates conséquents face au terrible recul démocratique et social qui menace la Bolivie.  Il est incontestable que depuis l’arrivée d’Evo Morales au pouvoir, la Bolivie a connu une forte diminution de la pauvreté et de la pauvreté extrême, une récupération importante de sa souveraineté économique, et une forte diminution de la dette extérieure. Evo Morales est aussi le premier indigène qui est arrivé à la Présidence de la Bolivie et d’un pays latino-américain.

Face à ce coup d’Etat violent, le mouvement Demain demande à la Belgique et à l’Union européenne de le condamner clairement, d’intervenir pour sauvegarder la vie du Président Evo Morales et des autres membres du gouvernement, du parti MAS, du mouvement social, et des journalistes progressistes, d’exiger le rétablissement des institutions démocratiques, et de refuser toute intervention étrangère.

Si continuent les violations des droits humains et si l’Etat de droit n’est pas rétabli au plus vite, nous demandons également à la Belgique et à l’Union européenne que soit mis fin aux concessions douanières unilatérales dont bénéficie la Bolivie via le système SPG (Système de Préférences Généralisées) qui est un instrument important de la politique commerciale de l’Union européenne.

Communiqué du Mouvement DEMAIN

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