L’assemblée du 27 mars 2018 du mouvement éco-citoyen Vert Ardent a désigné Pierre Eyben, membre du Mouvement Demain, parmi ses 4 têtes de liste pour le scrutin d’octobre 2018. Vert Ardent est un laboratoire, les processus nouveaux dans le champ politique qui y sont testés sont perfectibles et nous entendons conserver notre esprit critique sur ce qui est fait. La présence d’un candidat écosocialiste en bonne place sur cette liste plurielle symbolise toutefois à nos yeux son ouverture. Les avancées sur le contenu constitueront d’autres marqueurs, au moins aussi importants.

De gauche à droite : Pierre Eyben, Caroline Saal, Quentin le Bussy et Elena Chane-Alune

En prenant la décision de participer à l’expérience de liste éco-citoyenne Vert Ardent, le Mouvement Demain a décidé de sortir de sa zone de confort. C’est un choix que nous assumons pleinement.

Vert Ardent n’est pas écosocialiste. C’est une liste clairement progressiste mais nous y sommes sans doute un des aiguillons de gauche. Ce n’est pas toujours une situation confortable mais nous avons le sentiment d’avoir trouvé un réel espace dans lequel il est possible de débattre et de faire avancer nos idées. La démocratie se caractérise notamment à nos yeux par la capacité à dégager du consentement et des majorités. Nous le faisons aujourd’hui au sein de Vert Ardent, qui tentera demain de le faire pour Liège.

Nous avons fait ce choix de participer à Vert Ardent pour trois raisons principales.

La première est que Vert Ardent n’est pas un cartel, qui par nature ne laisse pas de place aux citoyens non-encartés, mais une structure propre, indépendante (également financièrement), dont le ROI a été rédigé collectivement, et dans laquelle chaque membre porte une seule voix. Avec sa septantaine de membres en région liégeoise (dont environ un tiers sur Liège ville), le Mouvement Demain est donc minoritaire dans cette structure. Nous avons fixé d’entrée (collectivement et publiquement) nos balises. Nous évaluons régulièrement le fait que le projet conserve son cap. Nous tentons qu’il prenne en compte les critiques légitimes qui sont émises. Nous travaillons dans la structure et faisons avancer nos propositions, exactement comme peut le faire chaque citoyen non-encarté qui rejoint Vert Ardent. Et comme eux, nous sommes « protégés » par le principe du consentement qui est recherché en permanence.

La deuxième est que l’échelle communale est celle sur laquelle nos projets politiques se rejoignent le plus. Si une structure comme le Mouvement Demain existe c’est parce que peuvent exister sur certaines questions nationales ou internationales de réelles divergences avec les partis « verts » qui s’inscrivent « grosso modo » dans une logique de capitalisme vert quand nous pensons qu’il ne sera pas d’alternative à la débâcle sociétale actuelle sans remise en cause de la logique capitaliste jusque dans ses fondements. Mais tous ces éléments sont moins prégnants dès lors qu’il s’agit de s’accorder sur la façon de gérer mieux une commune, de reconstruire du commun à l’échelon local. Surtout, la nécessité de repenser le rapport entre « sphère politique » et « citoyens » est un trait d’union fort avec les écologistes qui correspond parfaitement à l’échelle de la commune. Importance d’une plus grande transparence de l’action politique, introduction de processus (réels) de participation citoyenne, inscription dans une logique de ville en transition (c’est à dire d’autorités publiques qui se mettent au service du foisonnement citoyen, associatif et coopératif et non l’inverse) constituent des marqueurs essentiels de notre projet commun et figureront en bonne place dans le programme de Vert Ardent.

Enfin, nous l’avons fait également parce que le fait de porter un projet de transformation de société encore minoritaire aujourd’hui, l’écosocialisme, ne nous immunise pas de la volonté de changer la société ici et maintenant. C’est une des maladies de la gauche (dite) radicale que de toujours reporter à demain le fait de mettre les mains dans le « cambouis » au nom d’une forme de pureté idéologique. Aller à l’idéal en passant par le réel est notre mot d’ordre. Vert Ardent sera en 2018, la seule liste en mesure de peser sur l’avenir de notre ville et d’imposer une majorité progressiste à Liège. Ne pas disperser nos forces et laisser le MR conquérir cette ville, alors qu’il est occupé à mener à l’échelle fédérale une politique de régression sociale sans équivalent, nous semble un symbole fort. Empêcher l’arrivée d’une coalition violette à la Violette et tenter d’œuvrer à la mise en place d’une majorité la plus rouge et verte possible est clairement le projet que défendront nos candidats sur la liste Vert Ardent.

Communiqué Demain Liège du 9 avril 2018

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