Marchés publics tronqués, jury complaisant, absence de transparence, montages financiers douteux, explosion du budget : le constat est implacable, et les responsables connus.
Mais connus ou pas, en Belgique, on ne démissionne plus. On laisse passer la vague, on s’agrippe à son siège, on s’enferme dans son Ministère. Et tant pis pour l’éthique, et tant pis pour la bonne gouvernance publique.
Personnage central de cette nouvelle gare, monsieur Di Rupo terminera probablement sa carrière avec tous les honneurs. En homme intelligent, il sait ce que les autres lui doivent, et personne n’osera s’aventurer à gratter dans les petits papiers du Seigneur local. Et encore moins dans ses affaires immobilières.
On pourrait d’ailleurs résumer en trois points les ambitions libérales montoises : on aura bientôt (?) une gare dont on payera la note pendant de longues années, on a offert la gestion de la piscine à un groupe privé proche de VINCI, et la Ville s’apprête à donner l’ex-camping communal à une plateforme web bretonne spécialisée dans la vente d’emplacements pour camping-cars.
Dans le même temps, on bétonne partout, une nouvelle ville sort d’une terre à peine dépolluée par la SPAQUE (sans plan d’ensemble, sans aucune vue à long terme, sans mobilité adaptée), et on laisse le soin à quelques idéalistes d’installer ici un bac à compost, ou là un jardin partagé, en espérant se refaire une virginité écologique.
A Mons, cela fait donc déjà dix ans que l’on joue aux LEGO !
Communiqué du Mouvement Demain Mons-Borinage
Share This