Le mouvement Demain condamne l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe, qui entraîne d’énormes souffrances pour les populations, et voit s’affronter deux peuples frères.
Nous nous solidarisons avec les victimes, et avec ceux et celles qui en Russie même demandent la fin de la guerre et sont réprimés, et nous demandons l’établissement immédiat d’un cessez-le-feu sous la surveillance de l’OSCE, l’intensification des pourparlers pour arriver à une paix stable, et la tenue d’une conférence des frontières sous l’égide de l’OSCE.
Nous rejetons la course folle aux armements qu’a entraîné cette invasion de l’Ukraine, la propagande de guerre et le discours haineux diffusé par les médias et par les autorités, la censure, et la répression de toute analyse critique sur la genèse de la crise.
Nous estimons que les autorités européennes et notamment belges ont commis l’erreur grave durant ces 8 dernières années de ne pas contribuer activement à construire un cadre de paix dans cette région avec l’OSCE, laissant toute la place aux Etats-Unis face à la Russie.
Nous observons que les autorités nord-américaines, en proposant une extension permanente de l’OTAN vers l’Est, -avec l’appui totalement irresponsable de divers dirigeants européens-, ont versé de l’huile sur le feu en exacerbant les tensions Est-Ouest, dans le but évident d’affaiblir la Russie et l’Europe.
Nous rejetons tout envoi d’armes de la Belgique et de l’Union européenne, nous demandons que la Belgique sorte de l’OTAN, mène une politique de non-alignement, et s’engage activement dans les négociations internationales pour le désarmement, et pour que l’Ukraine retrouve sans tarder la paix, la sécurité et la prospérité.
Le Mouvement Demain réclame que l’Union Européenne assure un accueil digne pour toutes les personnes qui fuient le conflit, quelle que soit leur nationalité, et que chaque pays, dont la Belgique, assume sa part de cet effort de solidarité.
Le courage, ce n’est pas de laisser aux mains de la force la solution des conflits que la raison peut résoudre. (Jean Jaurès, 1903)
Communiqué du mouvement DEMAIN
J’ai été effaré d’apprendre par une déclaration de Jean-Luc Mélenchon puis le site du GRIP (https://grip.org/fin-du-traite-inf-fin-du-desarmement/) que le Traité INF (pour « forces nucléaires de portée intermédiaires ») signé le 8 décembre 1987 par Gorbatchev et Reagan, obtenu à la suite de près de 10 ans de lutte du Mouvement de la paix, avait été dénoncé en 48 heures par les USA, puis la Russie en août 2019. Ce traité portait sur des missiles nucléaires basés au sol en Europe, de part et d’autre du « rideau de fer », capables d’atteindre des villes de l’autre bloc distantes de 500 à 5500 km.
Trump est sorti de cet accord historique le premier, concrétisant la tendance des dernières années à faire monter la pression sur la Russie. Poutine lui a répondu en l’imitant immédiatement. Il aurait pu alerter le monde et l’Europe sur la question, mais ses projets impérialistes s’accommodaient sans doute trop bien de cette évolution. L’UE a protesté d’une façon incroyablement molle… Cette rupture refait pourtant de l’Europe, comme on le voit à présent, un potentiel champ de bataille nucléaire.
Les objectifs de désarmement contenus dans ce Traité INF avaient été atteints entièrement en 1991, avec le démantèlement de 1846 missiles par l’URSS et de 846 missiles (dont ceux stationnés à Florennes) par les USA.
Il faut reprendre notre action pour le désarmement nucléaire : l’actualité démontre que l’arme nucléaire ne dissuade que les démocraties.
Avant de s’engager à fond dans quoi que ce soit, il serait bon de penser si cet engagement se fonde sur des bases solides ou sur des bases branlantes risquant de ne tenir que le temps d’un coup de vent !!!
Jamais une paix réelle et durable ne pourra se faire sans avoir auparavant réglé les causes des conflits ; on pourra toujours trépigner des années en hurlant « la paix la paix la paix » si elle ne s’appuie que sur du sable !
C’est remettre les choses dans le bon sens que tout d’abord mettre à plat les griefs qui ont conduit à cette confrontation. Ce que ne veulent pas faire LES parties en cause, semble-t-il, et principalement celle la plus impliquée, qui n’est apparemment pas celle que l’on voudrait nous faire croire.