Hier avait lieu la Journée de l’Avocat en Danger.  Une fois par an, des avocats se réunissent pour attirer l’attention sur la situation de confrères emprisonnés, persécutés ou menacés. Chaque année un pays est mis à « l’honneur ». Cette année, l’heureux élu était la Turquie.

Pour l’occasion, différentes organisations d’avocats dont l’AED, l’EDHL et l’IALP et d’autres se sont réunies devant l’ambassade de Turquie à Bruxelles mais aussi dans une dizaine d’autres capitales européennes afin de condamner les attaques du gouvernement envers les avocats turcs.

Coupable de pratiquer leurs professions, les avocats turcs sont victimes d’un régime aux élans autoritaires de plus de plus flagrants. Le président Erdogan exerce depuis le coup d’état manqué de juillet 2016, une véritable chasse à l’homme. À la fin de l’année 2017, le rapport du Haut-commissaire pour les droits de l’homme estimait à environ 570 arrestations, 1480 poursuites judiciaires et 79 longues peines de prison à l’encontre des avocats.

Le Mouvement Demain était présent en soutien aux revendications du rassemblement tenu hier après-midi et appelle à une réponse ferme. Nous ne pouvons accepter de telles violations des droits de l’homme et des différents traités auxquels la Turquie a pourtant adhéré.

Les revendications du rassemblement étaient  les suivantes :
– Il faut immédiatement libérer toutes les avocates et tous les avocats détenus pour des raisons politiques.
– L’exécution complète des dispositions imposées par les traités européens et internationaux ratifiés par la Turquie, et relatives au droit à un procès équitable.
– L’établissement d’une commission indépendante qui sera chargée d’investiguer les violations des droits des avocats en Turquie, en particulier de ceux qui ont été, sont ou seront en détention.

Un compte rendu d’Ekin Bal

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