Notre système actuel de sécurité sociale, arraché de haute lutte par le mouvement ouvrier et la Résistance à la fin de la Seconde Guerre mondiale, est aujourd’hui menacé par l’offensive néo-libérale.

Les pensions sont attaquées sous prétexte que l’on vit plus vieux, que les personnes âgées sont plus nombreuses, alors que nos pensions sont parmi les plus basses d’Europe !

Les soins de santé sont de moins en moins bien remboursés. De plus en plus de personnes sont contraintes de ne pas se soigner parce qu’elles n’en ont plus les moyens.

Les allocations de chômage font l’objet d’attaques virulentes. On refuse aux sans-emploi l’accès aux allocations de chômage sous prétexte qu’ils ne font pas assez d’efforts pour trouver un emploi alors qu’il n’y en a pas pour tout le monde. Ces personnes sont renvoyées vers l’assistance sociale ou marginalisées.

Parce que la précarité crée une société violente, nous avons rejoint la FGTB ce mardi 28 janvier 2020 pour manifester pour une sécurité sociale forte.

Le Mouvement Demain plaide pour une grande réforme de la Sécurité sociale, une réforme qui aurait pour but de la renforcer et non de la détruire :

  • La dernière loi de financement de la Sécurité sociale mise en place par et sous le gouvernement de Charles Michel, menace à long terme la Sécu. Il faut abroger cette loi scélérate.
  • Il faut faire le bilan des décennies passées de baisse des cotisations sociales (renommées « charges sociales » par les libéraux et les médias) pour « sauver l’emploi ». Une véritable commission d’enquête parlementaire sur ce hold-up organisé est nécessaire. S’il s’avère que ces baisses n’ont pas eu les effets recherchés – ce que la FGTB dénonce – il faut revenir sur ces décisions et réinstaurer les cotisations, les augmenter si nécessaire, et punir financièrement les très grandes entreprises qui en ont le plus profité.
  • Dans le système actuel, les travailleurs indépendants cotisent de manière dégressive, ce sont les indépendants les plus pauvres qui paient les cotisations les plus élevées. Il est temps de réformer ce système-là et de le rendre progressif. Ainsi, les cotisations sociales des petits indépendants seraient soutenables.
  • Enfin, il faut que dans le programme des cours d’histoire, l’histoire de la Sécurité sociale doit être présente et assurée à tous les niveaux, et ce dès l’enseignement secondaire.

 

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