Ce lundi 12 avril, aux côtés de Venesol, d’autres organisations et personnes impliquées dans la solidarité
internationale, le Mouvement Demain a participé à une rencontre avec trois députés du Parti Socialiste
Unifié du Venezuela (PSUV), rencontre qui se tenait à l’ambassade de la République bolivarienne du
Venezuela.

Les députés du « Bloc de la Patrie » viennent défendre en Europe la légitimité institutionnelle de la
nouvelle assemblée législative, issue des élections du 6 décembre 2021. Lors de ces dernières, deux de nos responsables participaient à l’observation internationale : Natalia Claasen, avec nos camarades du Parti de la Gauche Européenne, et Maxime Ramirez, avec nos camarades de Venesol.

Les trois députés dont Iris Varela, première vice-présidente de l’Assemblée Nationale, sont venu·e·s surtout
nous parler de l’effet terriblement néfaste des sanctions des États-Unis et de l’Union européenne.
Ces sanctions ont des impacts inhumains sur la population vénézuélienne : des aliments, des médicaments
de base sont bloqués à l’extérieur du pays, ainsi que des avoirs financiers. Ces sanctions empêchent aussi le pays de payer les livraisons de vaccins contre le Covid-19. Du point de vue des droits de base comme l’accès à
une bonne santé et à une bonne alimentation (quand ce n’est pas une alimentation tout simplement), le
blocus et les sanctions sont atroces. Nous ne pouvons pas les accepter. Sans parler du fait qu’il constitue
un des instruments centraux de la stratégie des États-Unis contre le prétendu « régime socialiste » du président
Nicolas Maduro. Sauf que, même pour les dirigeants états-uniens, cette stratégie ne donne pas les résultats
attendus. Si des parties de la nation vénézuélienne sont opposées au PSUV ou déçues par ce parti, elles ne
descendent pas dans la rue pour renverser le « dictateur » à l’appel de la Maison-Blanche et d’une fraction
de l’opposition dont les dirigeants vivent à Miami ou à Madrid. Une très grande et très large majorité du
pays est « trop » attachée à l’indépendance nationale du Venezuela. C’est un échec. Cet échec fut d’ailleurs la cause d’une frustration très grande pour le président Donald Trump. Frustration qui, elle-même, entraîna le licenciement du Conseiller à la sécurité nationale, John R. Bolton, l’un des chefs de la lutte anti-chaviste de l’administration Trump.

Le Mouvement Demain est résolument opposé aux sanctions des USA et de l’UE, à l’alignement
atlantiste et souhaite que les pays européens et la Belgique construisent une relation avec l’Amérique
latine en toute indépendance des États-Unis.

Nous remercions nos camarades Iris Varela, Desireé Santos Amaral, Pedro Carreño (les trois
parlementaires du PSUV) ainsi que Claudia Salerno Caldera (l’ambassadrice du Venezuela auprès de la
Belgique, du Luxembourg et de l’Union européenne) pour l’invitation et cette rencontre très enrichissante.

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