Ce dimanche 6 juin, malgré le refus d’accorder des accréditations à plusieurs organisations internationales, la délégation du Parti de la Gauche Européenne (PGE), dont notre co-porte-parole Natalia Claasen fait partie, a pu entrer dans des bureaux de vote à Lima pour effectuer sa mission d’observation internationale des élections présidentielles. 

À cette heure, plus de 95% des votes ont été dépouillés. Et l’écart est très serré. Pedro Castillo le candidat de gauche gagne avec 50,22% des voix. Le vote des campagnes, compté plus tardivement, est très largement favorable au candidat de la gauche socialiste à la présidentielle. La polarisation de la société péruvienne s’est exprimée ce dimanche dans les urnes. Le risque de fraude est élevé. 

Les observateurs et observatrices ont constaté plusieurs irrégularités : 

  • le traitement médiatique des deux candidats est clairement déséquilibré, et en faveur de la candidate de la droite radicale, Keiko Fujimori, 
  • alors que la loi électorale l’interdit, des tracts pro-fujimoristes ont été dispersés à proximité des bureaux de vote, des personnes âgées sont influencées en dernière minute, et la colistière du Pérou Libre (parti de Pedro Castillo) a été agressée verbalement.

Dans un pays qui a souffert de la dictature fujimoriste, où les inégalités sociales sont flagrantes, les défenseurs de l’environnement criminalisés, et qui détient un record mondial à long terme de décès liés au covid ; une victoire de la gauche et le changement de constitution promis par l’enseignant syndicaliste rural, Pedro Castillo, est plus que nécessaire.

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