Parfois, on nous demande quel intérêt il y a à faire vivre une petite formation politique comme la nôtre. Si nous sommes résolument de gauche et anticapitalistes, pourquoi ne pas nous rallier au « socialisme 2.0 » du PTB qui a le vent en poupe ? Si nous sommes « verts », pourquoi ne pas simplement adhérer à l’écologie politique d’ECOLO ? Et finalement, puisque les voici qui se réclament également de l’écosocialisme, pourquoi ne pas œuvrer au sein du PS ? Certains, doutant de la pertinence des partis politiques, se demandent même pourquoi nous ne nous contentons pas du combat syndical pour changer la société.
Malheureusement, un dossier à lui seul apporte toutes les réponses, c’est celui de l’extension de Liège Airport. Alors que le Gouvernement wallon vient de décider d’autoriser un doublement du nombre de vols par rapport à l’année 2022 pour les gros avions, de ne pas fixer de limite pour les plus petits et de prendre des normes sur le bruit qui n’auront concrètement aucun effet d’ici 2030 (lire notre communiqué pour le détail), il ne s’est pas trouvé UN parti pour oser dire STOP ! Pas un parti pour dire qu’il n’y avait pas de compromis possible avec le climat et que c’était une décision suicidaire qui allait annuler tous les efforts wallons pour limiter nos émissions de C02. Pas un parti pour dire qu’il n’y avait pas de compromis possible avec la santé de dizaines de milliers de riverains dont le sommeil altéré cause de graves problèmes de santé. Pas un parti pour défendre les commerces locauxet les petits artisans qui voient la Région wallonne financer la concurrence venue de Chine à coup de milliards. Et il ne s’est pas davantage trouvé UN syndicat pour estimer qu’il n’y aurait ni emploi ni progrès sur une planète « cuite » et que « défendre les travailleurs » ne signifiait pas forcément défendre ce type d’emplois.
C’est pourquoi nous continuerons de faire entendre notre voix singulière, et espérons que dès 2024 elle portera plus fort avec vous si vous rejoignez notre mouvement.
Et cette voix sera là également pour défendre la fonction publique menacée, et notamment les enseignants que l’on se propose de sanctionner avant de voir comment les aider, comme l’analyse Luca D’Agostino. Elle sera là également pour défendre une agriculture à taille humaine, raisonnée et de qualité, actrice des circuits courts et d’une alimentation de qualité, ainsi qu’en parlent Maxime Ramirez et Gregory Lucas.