Le Rojava ou Kurdistan occidental est cette région autonome située dans le nord et le nord-est de la Syrie, et comprenant les trois « cantons » kurdes d’Afrine, de Kobané et de la Djézireh. On y retrouve principalement des populations kurdes, arabes et assyriennes.

Les partisans de la région soutiennent une politique laïque, fondée sur les principes du socialisme démocratique, du municipalisme, de l’égalité des sexes, et de l’écologie politique qui se reflètent à travers la constitution du Rojava.

Le 18 mars 2018, l’enclave d’Afrine passait aux mains des Turcs et des forces rebelles syriennes. Avec le retrait des forces américaines annoncé par Donald Trump, le risque est aujourd’hui immense de voir toute la Région envahie par des forces d’occupation turques.

Les menaces d’attaque contre le Rojava visent à nier et à anéantir le peuple kurde et tous les autres peuples épris de liberté dans la région. Les alliances et accords récents entre la Turquie, l’Iran, la Russie et d’autres pays reposent sur l’élimination du système d’autogestion qui a été mis en place dans la région et sont en outre motivés par la volonté de modifier la démographie de la région, afin de façonner la politique et d’utiliser la richesse de la région en fonction de leurs propres intérêts. Par ailleurs, avec ces plans d’occupation et d’agression, ils veulent éradiquer les réalisations du Rojava pour raviver leur hégémonie réactionnaire dans la région.

Nous appelons tous les progressistes, tous les démocrates à se lever contre cette menace d’agression imminente.

Plus encore que la politique opportuniste et instable des Etats-Unis, nous tenons à dénoncer le manque de volonté politique et la frilosité coupable de l’Union Européenne et de la Belgique, ainsi que celui des instances internationales comme l’ONU. Des discussions sont en cours avec la Turquie mais le temps est venu de poser des actes politiques concrets (notamment des sanctions économiques) pour stopper le régime turc.

Les populations du Rojava ont été en première ligne pour défendre la démocratie face à la menace islamiste du mal nommé « Etat islamique ».  Nous devons à ces hommes et à ces femmes épris de liberté d’avoir, pied à pied et au prix de nombreuses vies, fait reculer cette nouvelle forme de fascisme.  Le temps est venu d’être à leur côté et de refuser avec la plus grande fermeté toute nouvelle tentative d’agression, en particulier de la part du régime autoritaire et réactionnaire turc.

Communiqué Fédéral du 8 octobre 2019

 

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